Qu’est-ce que le survivalisme ?

N’oubliez jamais que si le survivalisme est un mouvement populaire sur lequel surfent de nombreux sites comme par exemple celui-ci, c’est avant tout une démarche menée par des individus en vue de survivre dans des conditions où d’autres se contenteraient d’être des victimes passives des évènements.

Selon nous, le survivalisme peut se résumer à trois grands principes qui feront la différence entre « ceux qui mourront et les survivants » comme nous le disons dans notre petit film d’introduction. Ces règles, ou ces principes, peuvent s’édicter comme suit, dans l’ordre décroissant de priorité :

1. La survie est avant tout un état d’esprit !

On ne compte plus les randonneurs morts en état d’hypothermie ou d’affaiblissement extrême alors qu’ils avaient de bons vêtements, un briquet et des barres de céréales dans leurs poches ! Ils sont morts car ils n’ont pas cru en leur survie, ils sont morts car ils étaient vaincus dans leur esprit avant même de commencer à souffrir de leur situation !

À l’opposé, j’invite tout un chacun à découvrir l’aventure de la famille Wortman (almost too late – Elmo Wortman) qui a survécu à un naufrage en Alaska pendant un mois et notamment les deux fillettes restées seules et sans nourriture treize jours mais sans jamais douter… La famille s’est finalement secourue elle même en rejoignant une zone habitée ! Ils ont survécu car ils savaient que c’était possible !

Lisez Alain Bombard, le naufrage du Faralon, regardez les vidéos de Les Stroud, Ron Hood et plus spécialement les trois volets de Psychology of Survival de Ray Mears… Tout cela participera à la construction de votre état d’esprit de survivant.

2. Pour survivre il faut maitriser certaines compétences avant qu’elles ne soient nécessaires !

C’est bien beau de tout connaitre de l’allumage d’un feu par friction, de la construction d’un abri dans la forêt, du piégeage des marmottes… en théorie. Mais quand vous serez en situation de survie, il sera trop tard pour faire des essais !

La première fois que j’ai voulu allumer un feu par friction, ça m’a pris 4 heures ! Et j’avais des outils, le temps était sec et j’étais en confiance !!! Maintenant avec l’entrainement, je peux allumer un feu par friction sous la pluie en moins de deux heures ! Et franchement quand j’ai toujours sur moi un briquet et un allume feu au ferrocérium parce que le feu, c’est la vie ! Alors un bon conseil : ce week-end, sortez dans votre jardin ou dans les bois et allez allumer un feu. Le mois prochain, faites la même chose sous la pluie ! Et un week-end de printemps, partez passer une nuit dans la forêt sans tente ni sac de couchage mais pas trop loin et avec votre téléphone portable en ayant prévenu au préalable de l’endroit où vous allez…

Car la situation qui nécessite ces compétences peut émerger à tout moment : vous allez aux sports d’hivers et votre voiture glisse dans un ravin, la neige amortie votre chute, mais vous avez une jambe cassée et l’on ne commencera à vous chercher qu’au bout de 4 jours (c’est arrivé en 2010 !)

Et bien savoir faire un feu avec les moyen du bord c’est la garantie d’un peu de chaleur, de pouvoir faire fondre de la neige pour boire et de pouvoir produire de la fumée pour être repéré. Alors n’attendez pas qu’il soit trop tard pour apprendre et maitriser les techniques de base : feu, abri, boisson, nourriture, orientation…

3. Un kit de survie peut vous sauver à condition d’être adapté à vos besoins et à vos compétences !

C’est bien beau d’investir dans un magnifique kit de survie à 100 € constitué par des experts et de l’avoir dans le tiroir de son bureau… Mais pour ma part, je préfère quelques outils et équipements que j’ai choisi, pas trop cher et que je maîtrise. C’est pour cela que je soutiens ce site car il vous propose des éléments simples, pas chers, vraiment utiles… et avec humour !

Lorsque j’initie quelqu’un à la survie et que l’on en vient à l’équipement je pose toujours la même question : « Quel est le meilleur couteau de survie ? » et après quelques minutes de discussion sur le mérite de tel(le)s ou tel(le)s marque et modèle plus sophistiqué(e)s les un(e)s que les autres, je donne MA réponse à cette question cruciale : « Le meilleur couteau de survie, c’est celui que vous avez sur vous quand vous en avez vraiment besoin ! ». C’est pourquoi j’ai toujours un couteau Suisse Victorinox et un allume feu dans ma poche gauche de pantalon et un pliant Spiderco en port dissimulé à ma ceinture à droite. De même, le feu est trop stratégique pour ne pas avoir un briquet et un paquet de mouchoirs en papier toujours sur soi !

Pour ce qui est du contenu de mon sac à dos quand je pars en forêt, une bonne partie vient de chez www.bricozor.com ! Une lame de scie que je monte sur un bout de bois souple, une hachette, une bâche pour mon abri, une super chemise en cotton duck, du fil de fer pour mes collets (chut !!!), de la cordelette… Inutile d’aller dépenser des fortunes dans des magasins spécialisés dans la survie ! Mais par contre, n’oubliez pas de vous entrainer avec notre matériel avant d’être en situation d’urgence.

Alors rappelez-vous de l’essentiel :

• Un état d’esprit positif alimenté par les expériences des autres !
• La maitrise des techniques de base par l’entrainement personnel !
• Un kit de survie personnel correspondant à vos besoins et à vos moyens techniques et financiers.

Par Olivier,
survivaliste pratiquant
rédacteur sur www.survivre-2012.com